En présence de l’artiste le samedi 18 AVRIL de 15h30 A 18h30
l’exposition sera ouverte à partir du samedi 18 avril à 9 h
Oeuvres de 2015
- somethings in the seas waves, Acrylique sur toile, 126x130cm
- Sea-was-white-2, Acrylique sur toile, 75×100 cm . vendu
- Sea-was-white-1, Acrylique sur toile, 75×100 cm , vendu
- Sea’s Words, Acrylique sur toile, 140×100 cm, vendu
- Rythm, Acrylique sur toile, 140×100 cm
- Natural, Acrylique sur toile, 140x 80 cm
- Marée Noire, Acrylique sur toile, 150×100 cm, vendu
- Indigo Sea Smile, Acrylique sur toile, 128×130 cm
- Fishermen’s ladies, Acrylique sur toile, 140×100 cm, vendu
- Blue Smile 9, Acrylique sur toile, 20×20 cm, vendu
- Blue Smile 8, Acrylique sur toile, 20×20 cm, vendu
- Blue Smile 7, Acrylique sur toile, 20×20 cm, vendu
- Blue Smile 6, Acrylique sur toile, 20×20 cm, vendu
- Blue Smile 5, Acrylique sur toile, 20×20 cm, vendu
- Blue Smile 4, Acrylique sur toile, 20×20 cm , vendu
- Blue Smile 3, Acrylique sur toile, 20×20 cm, vendu
- Blue Smile 2, Acrylique sur toile, 20×20 cm, vendu
- Blue Smile 1, Acrylique sur toile, 20×20 cm , vendu
- Focus, Acrylique sur toile,, 180×120 cm
- Ndawrabine note acrylique sur toîle120 x 180
liste des prix
L’exposition « Je suis un Poisson, Man Jên laa, I am a fish » de l’artiste peintre Manel Ndoye se tient à la Galerie Arte de Dakar du 18 avril au 30 mai 2015.
Manel est un jeune artiste sénégalais, sorti major de sa promotion en 2010 de l’Ecole des Beaux-Arts de Dakar. Il est désormais un peintre reconnu et a ses lettres de noblesse dans l’Art Africain Contemporain. En 2012, exposant à la Galerie Arte pour la Biennale des Arts, il a été le lauréat de la Fondation Blachère. Depuis, il expose régulièrement en France et au Sénégal.
Manel appartient à l’ethnie Lébou dont le berceau est la région de Dakar. Les Lébous sont essentiellement des pêcheurs et tout leur univers culturel, social et imaginaire est fortement marqué par cette activité. Manel a grandi à Djender, village lébou voisin de Cayar qui est le premier port de pêche artisanal du Sénégal. Toute sa peinture relate ses souvenirs d’enfance, il peint les femmes de son village, sa mère, ses tantes, aux boubous majestueux et colorés. Ces femmes, dans un bon nombre de ses tableaux, dansent et chantent le Ndawrabine pour demander aux cieux de protéger les pêcheurs, de rendre la pêche prospère ou d’apporter la pluie en temps de sécheresse. L’accent pictural est aussi souvent porté sur des portraits de ces femmes, dansantes et souriantes.
La peinture de Manel est d’un style expressionniste qui ressemble un peu aux sérigraphies de Andy Warhol Cela dit, sa technique est la représentation d’images uniquement à travers sa mémoire, ses émotions ; il peint ses sujets à la peinture acrylique avec de larges aplats. Comme on pourrait quelquefois le croire à tort, il n’utilise pas la méthode de projection photographique pour réaliser ses toiles mais tout jaillit spontanément de son esprit. De là est la particularité de son talent. Les couleurs sont gaies car il ressent son univers au bord de la mer avec des vibrations positives où la joie et l’espoir rythment les danses, les expressions des visages de ses personnages. Il s’identifie ici à l’essence vibratoire du poisson d’où il tire le titre de son exposition.
Il capte des instants de vie en utilisant le contraste entre la lumière et les ombres profondes pour modeler les formes. Cela donne donc une certaine abstraction à sa peinture qu’il aime qualifier , ainsi qu’un groupe de quelques jeunes peintres de sa promotion, de « figuro-abstro ».
Peut-être une nouvelle école de peinture est-elle en train de naître, laissant de côté l’abstraction pure, comme c’est souvent le cas dans la peinture au Sénégal ?
La découverte de cette exposition laissera à chacun sa libre interprétation de sa peinture.
Joëlle le Bussy
ARTICLE DU SOLEIL . 21 avril 2015
A la galerie arte : Manel Ndoye explore la richesse du « Ndawrabine »
La Galerie Arte abrite, jusqu’au 31 mai prochain, l’exposition de l’artiste peintre Manel Ndoye. Sur le thème : « Je suis un poisson, Man jên laa , I am a fish », cette exposition est une plongée dans les mythes de la culture lébou à travers la danse « Ndawrabine ».
Les cimaises de la somptueuse Galerie Arte, sur l’Avenue Victor Hugo, accueille, jusqu’au 31 mai prochain, l’exposition « Je suis un poisson, Man jên laa, I am a fish », de l’artiste peintre Manel Ndoye. Ce travail regroupant une vingtaine de toiles se divise en trois parties toutes abordant le thème de la danse « Ndawrabine » caractéristique de la culture lébou. La première, composée de 9 tableaux, s’adresse à la génération futuriste, une autre du même nombre jette un regard sur le rétroviseur. Enfin, l’autre partie regroupant deux tableaux, compose le rythme et les sons de cette forme de chorégraphie inspirée des différentes activités de la pêche.
L’œuvre de ce jeune artiste au futur prometteur s’inspire de son milieu marin, ses souvenirs d’enfance, son entourage… Il s’agit, à travers ses tableaux, d’un monde coloré où l’art de la danse permet d’enseigner la vertu, les valeurs de sagesse, de spiritualité… L’univers de Manel, marqué par des couleurs gaies, n’est rien d’autre que ce paradis imaginaire et perdu que l’artiste tente de reproduire. Très attaché à ses origines, son village, Djender, dans Cayar, il explore, à travers cette exposition, la danse « Ndawrabine » dans ses différentes facettes et compositions. Une recherche minutieuse a permis au jeune peintre de prendre en charge, dans ses toiles, tous les mouvements, les pas de danse ainsi que le balancement des mains de cette expression artistique bien de « chez nous ». L’objectif est d’offrir au monde l’identité de sa communauté.
Portraits de femmes
Cela, en mettant le focus sur les femmes lébou en tant que gardiennes et défenseuses de culture. « Chez nous, ce sont les femmes qui donnent plus de dynamisme à notre culture », confie-t-il. « Je suis un poisson, Man jên laa, I am a fish » se caractérise par une prédominance de portraits de femmes emmitouflées dans des costumes aux rayures multicolores ainsi que des accessoires traditionnels traduisant les mythes de la danse « Ndawrabine ». Expression qui, dans le passé, permettait aux femmes « de demander aux cieux de protéger les pêcheurs, de rendre la pêche prospère ou d’apporter la pluie en temps de sécheresse ». Pour mieux mettre en évidence cette identité culturelle, l’artiste fait souvent appel à des plans d’ensemble qui permettent de saisir en entier tout ce qui constitue l’arsenal de cette danse. Le jeune peintre fait une composition de clair-obscur pour réinventer cette atmosphère qui entoure et donne de la vitalité à sa communauté.
Adepte du style mi figuratif, mi abstrait, le travail de Manel Ndoye est une façon de sensibiliser sur les valeurs de la culture lébou. Comme la configuration de la vie faite du bien et du mal, du jour et de la nuit, du bonheur et du malheur, l’œuvre de Manel allie cette contradiction qui permet de garder l’équilibre. La singularité de son style, c’est aussi ce mélange entre le figuré et l’abstrait mais également cette peinture détaillée épousant à la fois cubisme et surréalisme. Bref, un peu de tout…
Dans ses toiles, l’ancien pensionnaire de l’Ecole nationale des arts (Ena) donne à voir des personnages pleins de vie, à travers une superposition de couleurs. La douceur de sa peinture est aussi le reflet de la présence du milieu marin. Car, force est de constater qu’au-delà de tout, l’exposition est également un plaidoyer fort contre la destruction du milieu marin. « La mer était blanche », « Marée noire », « la mer qui retrouve le sourire » sont autant de titres de tableaux qui attirent l’attention sur la gravité de l’exploitation effrontée par l’homme des ressources halieutiques.
Plaidoyer contre la surexploitation maritime
Manel dénonce, et souvent avec l’énergie du désespoir, la surexploitation d’un milieu qui, pourtant, fait l’équilibre de la vie. « Si j’ai donné le nom de mon exposition aux poissons, c’est pour expliquer aux hommes qu’ils ont intérêt à ne pas procéder à une exploitation abusive de leur environnement. Il y a interdépendance entre l’homme et la nature », soutient-il. Face à ce tableau peu reluisant que dépeint Manel Ndoye, l’espoir est pourtant permis. C’est pourquoi dans « La mer qui retrouve le sourire », il promet un futur meilleur à notre environnement maritime vu l’engagement de certaines organisations et personnes amies de la nature. La peinture de Manel est une sorte de message positif, une réconciliation, une ouverture culturelle à l’endroit de l’humanité.
De l’avis de la galeriste, Joëlle le Bussy, la peinture de Manel Ndoye est d’un style expressionniste qui ressemble un peu aux sérigraphies d’Andy Warhol. Ce faisant, sa technique est la représentation d’images uniquement à travers sa mémoire, ses émotions. « Manel capte des instants de vie en utilisant le contraste entre la lumière et les ombres profondes pour modeler les formes. Cela donne donc une certaine abstraction à sa peinture qu’il aime qualifier, ainsi qu’un groupe de quelques jeunes peintres de sa promotion, de figurative et d’abstraite, avance-t-elle. Pour Joëlle, dans le travail du peintre, « les couleurs sont gaies car il ressent son univers au bord de la mer avec des vibrations positives où la joie et l’espoir rythment les danses, les expressions des visages de ses personnages ». L’artiste réalise ses sujets à partir de la peinture acrylique avec de larges aplats. Aussi, il use de la pastelle et du collage.
Manel Ndoye est un produit de l’Ecole nationale des arts de Dakar où il est sorti major de sa promotion en 2010. En 2012, il participe à sa première biennale, à travers une exposition à la Galerie Arte. Depuis, l’artiste fait régulièrement des expositions en France et au Sénégal. Manel est aussi lauréat de la Fondation Blachère.
Ibrahima BA